Appel à contribution pour le centième numéro d’Éthiopiques
de 27 févr. 2018 à 15 avr. 2018
Appel à contribution pour le centième numéro d’Éthiopiques
Senghor : le poète, le penseur et le politique
Et nous y sommes, le numéro 100 ! Un chiffre qui est souvent un beau prétexte pour une célébration, mais également pour faire le point sur la vie d’une personne et/ou d’une structure. La revue Éthiopiques ne va pas déroger à cette belle coutume et, elle va, à sa manière, marquer l’évènement par un numéro spécial autour de son parrain SENGHOR. Le comité de lecture invite à une vaste réflexion ouverte et transdisciplinaire autour de l’action, de la pensée et de l’œuvre du fondateur de cette revue.
Léopold Sédar Senghor, figure tutélaire de l’Afrique moderne, est de ceux qui ont façonné ce qui, pour nous Négro-africains et Afro-descendants, est en jeu dans le monde actuel. Sa stature d’homme d’État, et le retentissement universel de son œuvre le placent au cœur de notre histoire.
Chantre de la négritude, promoteur du dialogue des cultures et de la civilisation de l’universel, mais également enfant du Sine et premier chef d’État du Sénégal indépendant, Senghor a été un inlassable pédagogue de ses propres conceptions et convictions philosophiques, morales, culturelles et politiques. Ce numéro vise à susciter des contributions venant d’horizons culturels et disciplinaires différents pour une mise en perspective théorique, historique et dialectique de l’homme, de sa pensée et de son action, avec l’actualité la plus immédiate.
Il s’agira de considérer et de reconsidérer tout le legs senghorien, d’en sonder l’influence et la pertinence pour renouveler les analyses en confrontant les textes de référence avec les pratiques et expériences passées et présentes. Il s’agira de réexaminer, selon des approches nouvelles, différents versants d’une œuvre prenant la pensée de Senghor comme point de départ afin de mettre à jour la force concrète et actuelle des réflexions senghoriennes, et pour un renouvellement fécond et profitable.
Le but de ce numéro 100 est de réinvestir tout l’héritage senghorien, de le replacer dans la trame complexe des relations multiples tissées avec les prédécesseurs et les successeurs afin d’en redéployer les questionnements et les enjeux. Sont encouragées toutes les contributions novatrices, sur tous les aspects, y compris les plus controversées de l’œuvre de Senghor, se liant à des thématiques et des problématiques contemporaines.
Axes de recherches
- Comment est perçue aujourd’hui l’œuvre poétique, philosophique et politique de Senghor en Afrique et dans le reste du monde ?
- Quelles analyses nouvelles de l’écriture poétique senghorienne dans sa singularité, sa matière et ses rythmes, ses thèmes, ses motifs et ses procédés d’écriture.
- La poésie senghorienne est-elle toujours une source d’inspiration et d’écriture pour les auteurs d’aujourd’hui ? Qui la porte ? Dans quelle mesure la lecture de l’œuvre senghorienne est-elle déterminante pour l’édification de leurs démarches poétiques.
- Quelle est la pertinence de sa pensée politique dans l’univers intellectuel contemporain ? A-t-elle toujours une capacité à éclairer les débats d’aujourd’hui ? Quelles sont les limites, insuffisances et apories de cette pensée.
- Que reste-il dans la conscience collective ? Par quelles voies et à travers quelles représentations l’œuvre de Senghor s’offre à la mémoire des générations actuelles ?
- Quelles ressources Senghor peut-elle offrir à la création littéraire et artistique, à la pensée au présent ? Quelles sont les modalités de la réappropriation ?
- Quelle est la pertinence de sa théorie esthétique dans la création artistique et la promotion des arts en Afrique ?
- Quelle est l’influence de Senghor en tant que penseur sur l’évolution des sociétés africaines contemporaines ? Comment peut-on comprendre sa philosophie du métissage ?
- Que deviennent les concepts centraux de la pensée Senghorienne réexaminée à la lumière des théories littéraires et idéologiques actuelles (postcolonial-mondialisation-tout monde) ?
- Quid enfin de l’ambition senghorienne de frayer une voie africaine d’habiter la modernité ?
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L’article ne doit pas dépasser 25.000 signes.
Date limite : le 15 avril 2018