La Ville d’Alexandrie Accueille les Ecrivains de la Méditerranée

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Sous les auspices de Mme Suzanne Mubarak, et dans le cadre de la réception du don prestigieux fait par la Bibliothèque Nationale de France à la Bibliotheca Alexandrina, cette dernière accueilli les 10 et 11 avril 2010 une table ronde intitulée « Ecrire la Méditerranée », organisée par le Prix Méditerranée et le Centre Méditerranéen de Littérature (CML).


Les deux organisateurs ont choisi la ville cosmopolite d’Alexandrie, capitale culturelle de l’ancien Monde pour environ deux siècles, et son vaste complexe culturel la Bibliothèque mythique d’Alexandrie, pour accueillir la 1re rencontre d’« Ecrire la Méditerranée ». Douze éminents écrivains du pourtour méditerranéen ont été conviés à rédiger un court texte en langue française décrivant « ce sentiment d'empathie et d'appartenance culturelle commune qui en fait des citoyens de la Méditerranée ». Au cours de deux journées consécutives, les invités ont échangé les témoignages ; exprimé leurs sentiments nostalgiques et traité de l’influence de leur identité méditerranéenne sur leurs œuvres ainsi que du rôle de la littérature dans le bien-être des peuples de la région. 


La 1re session de la table ronde a été inaugurée par l’Ambassadeur Aly Maher, conseiller spécial du Directeur de la BA, qui a prononcé une allocution où il a salué la démarche généreuse de la BnF soulignant la vitalité et la fermeté des rapports franco-égyptiens. Il a également affirmé que cette rencontre exprime le désir de promouvoir les échanges culturels entre les peuples de la méditerranée, leur conviction de la diversité linguistique et culturel ainsi que des valeurs du dialogue.


Ont pris la parole lors de la 1re session Robert Solé, grand écrivain et journaliste français d’origine égyptienne, auteur d’une chronique hebdomadaire au quotidien Le Monde et de nombreux ouvrages ; l’écrivain turque Nedim Gursel, titulaire de plusieurs grands prix littéraires, directeur de recherche au CNRS et Prof. à l’Ecole des Langues Orientales à Paris ; Khaled El-Khamissi, producteur, réalisateur, journaliste égyptien et auteur du best-seller Taxi ; Vénus Khoury-Ghata, poète, nouvelliste et romancière libanaise ; Leïla Marouanne, écrivaine algérienne résidant à Paris ; Takis Théodoropoulos, écrivain grec et Président du Centre National du Livre de Grèce.


Ont participé à la 2nde session de la table ronde Kebir Ammi du Maroc, auteur de plusieurs œuvres traitant pour la plupart de personnages exclus de leurs sociétés ; Paula Jacques, journaliste, productrice et écrivaine franco-égyptienne d’une famille juive ayant quitté l’Egypte en 1957 ; Waciny Laredj d’Algérie, professeur et auteur de nombreux ouvrages et critiques littéraires et détenteur de nombreux prix en littérature ; Alexandre Najjar, auteur libanais qui s’est investi pour défendre ses idéaux de justice et soutenir la richesse linguistique et la diversité culturelle entre la France et le Liban, nommé en 2001 chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres ; Chérif El-Shoubashy, journaliste, présentateur, ex-Premier Sous-Secrétaire d’Etat à la Culture, ex-Président du Festival International du Cinéma du Caire et auteur de plusieurs œuvres ; et Antonio Tabucchi, écrivain italien, romancier et spécialiste de la littérature portugaise.

 

Olivier Poivre d'Arvor, grand journaliste, auteur et diplomate français, ex-directeur du Centre Culturel Français d’Alexandrie (1988-1990), directeur de CULTURESFRANCE, fondateur du Marathon des mots – 2e rencontre littéraire en France par sa fréquentation – et directeur de documentaires pour la chaîne Arte, était le modérateur des deux sessions.
 


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