Dialogue entre un poète et un critique à la Bibliothèque d’Alexandrie

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Alexandrie, 6 février 2005—Le Forum du dialogue de la Bibliotheca Alexandrina a organisé le samedi 5 février 2005 une soirée poétique intitulée « Un poète et un critique » à laquelle a pris part le grand poète égyptien Ahmad Abdel Moaty Hegazi et le critique Hamassa Abdel Latif, membre de l’Académie de la langue arabe et professeur de critique poétique à l’Ecole des sciences du Caire.

La soirée a débuté par un propos du poète qui a cherché à cerner la nature de la poésie et qui l’a définie comme une valeur morale comme elle est une valeur esthétique et c’est cette valeur morale qui pousse le poète à se dépasser lorsqu’il compose son poème. Qu’un poète ne parvienne pas à ce dépassement et il se trouvera limité, captif d’un monde sans issue.

Ahmad Abdel Moaty Hegazi a en outre ajouté que le poète vivait perpétuellement dans un état de tension et d’angoisse face à la connaissance du réel et à la recherche de ce qui se cache derrière ce réel, et c’est a-t-il encore dit précisément cette tension et cette angoisse qui font le poète, le fabriquent. Au demeurant, chaque poète ambitionne d’écrire un poème qui ne pourra plus être réécrit ni adapté comme un texte définitif .

Durant la soirée, le poète Abdel Moaty Hegazi a lu un ensemble de ses poèmes tirés de ses différents recueils comme Les créatures du royaume de la nuit, Elégie pour un acrobate de cirque ou Commentaire d’un paysage naturel. Le critique Hamassa Abdel Latif a ensuite analysé avec une grande pénétration la poésie de Hegazi en mettant en avant le dispositif langagier en œuvre dans ces poèmes et l’importance chez ce poète en particulier de la langue comme de la métrique classiques. Au point que parmi les contemporains Ahmad Hegazi est considéré comme un des plus classiques. Dr. Gaber Asfour a présidé cette rencontre.


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