Conférence sur les femmes arabes
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Alexandria —En 1899, était publié le livre de l’écrivain égyptien Qassem Amin, La Libération de la femme, marquant ainsi le début d’un combat qui s’est mêlé tant à celui de la libération nationale qu’à celui de la modernisation de la société égyptienne. Ce livre a acquis depuis une valeur emblématique.
Pour de nombreuses femmes, on ne saurait séparer la libération de la femme de la cause fondamentale qui est la libération de la société. Parce que la société ne s’est pas suffisamment libérée, le projet d’émancipation de la femme est resté en panne : il n’y a que 9 députées à l’Assemblée du peuple (Parlement) sur 454, seules 2 femmes ministres sont dans le cabinet actuel et il n’y a que 8 % de femmes dans les conseils exécutifs locaux. D’ailleurs, si le poids des femmes se fait peu ressentir au niveau de l"élite gouvernante, il en est de même, voire plus, en ce qui concerne la base. Les femmes représentent 61 % des analphabètes dans le pays (49,4 % de la population). Le taux d’analphabétisme chez la femme rurale est de 75 %. Des paramètres assez révélateurs qui montrent notamment l’urgence du combat de l’éducation dans la résolution véritable des discriminations touchant la femme égyptienne et arabe en général.
La conférence qui se tient depuis le 11 décembre à la Bibliotheca Alexandrina rassemble responsables d’ONG, chercheurs et universitaires, représentantes de mouvements féministes ou encore chefs de partis politiques ou députées de tout le Monde arabe.
Les diverses interventions ainsi que les échanges entre participants ont déjà ouvert un certain nombre de perspectives : il a été en l’occurrence fort question de la prise en charge de la jeune fille qui dès son plus jeune âge doit apprendre à ne plus obéir aveuglément à l’autorité masculine, mais comprendre par elle-même tout en étant élevée dans l’idée qu’elle possède les mêmes droits que les jeunes garçons de son âge.
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