La Femme et la vie publique

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Alexandrie— Le Forum de Dialogue affilié à la BA a organisé le Samedi 5 mai 2007, la tenue du séminaire « La femme et la vie publique », sur le statu de la femme en Egypte et les obstacles qu'elle doit surmonter en général. Dr Bahiga Hafez, chef du département de Médicine Sociale, Université d'Alexandrie a participé au séminaire qui a été présidé par Dr Yehia Halim Zaki, Chef du Secteur Académique et Culturelle de la BA.

Au début de son discours, Mme Amina Chafik, journaliste au quotidien Al-Ahram, s'est opposé à Dr Yehia qui a décrit les femmes en Egypte comme femmes "égarées". Les gens, en général, pensent que la femme ne s'engage dans le domaine du travail, que pour concurrencer l'homme. Or, la femme n'est pas la seule qui peut être décrite commeégarée dans notre société, l'homme aussi doit franchir de considérables obstacles. Elle a ajouté que ceux qui ont trouvé leur chemin devraient guider les égarés. En ce qui concerne la participation de la femme à dans le domaine du travail, Mme Chafik a affirmé que le chômage n'est plus une option, ni pour l'homme, ni pour la femme. Il est dû à des raisons purement économiques qui n'ont rien à avoir avec la concurrence avec l'homme.

Mme Chafik, s'est arrêtée sur l'aspect culturel et sociale des élections présidentielles françaises où Ségolène Royal, candidate de gauche, a concurrencé Nicolas Sarkozy, candidat de droite, en désignant les succès politiques remportés par les femmes dans les autres sociétés, comme, en Allemagne, en Irlande, en Inde, en Angleterre, en Turquie, et en Sri Lanka. Elle a également parlé sur les chances de Hillary Clinton de remporter les élections présidentielles américaines, et à la position qu'occupe Nancy Pelosi en tant que porte-parole de la Chambre des Représentants des Etats-Unis. Mme Chafik a souligné que si le XXème siècle est considéré comme le Siècle de la Démocratie , le XXIème siècle devrait être le Siècle de la Femme . Elle a aussi soulevé la question de la dépendance des droits de la femme sur la démocratie.

Malgré le remarquable progrès réalisé concernant le statu de la femme, grâce aux conventions internationales conclues dans le domaine des droits de l'homme, la femme, l'enfant et l'environnement, la démocratie seule ne peut pas engendrer des femmes comme Ségolène Royal, Hillary Clinton, Angela Miracle et Margaret Thatcher. D'autres facteurs économiques, sociaux et culturels doivent exister dans la société pour donner du pouvoir aux femmes.

Mme Chafik a mis en question le succès du Siècle de la femme, notamment que la femme égyptienne affronte des vrais défis : 90% de celles qui travaillent dans le secteur informel du travail ne sont pas protégées par la Loi du travail, et ne bénéficient pas des droits des employés, donc privées de la démocratie.

Pour engendrer des femmes comme Ségolène Royal, et Hillary Clinton, Mme Chafik a souligné la nécessité de développer des nouveaux outils et des modèles économiques auxquels appartienne la majorité des femmes. La société, selon elle, doit focaliser ses efforts sur la construction, le développement et le progrès économique et culturel afin de promouvoir le statu de la femme.

Après son discours prononcé, Mme Amina Chafik a conclu la séance par une discussion ouverte sur les différentes questions concernant la femme.


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