L'Archivage du Fonds Audiovisuel Arabe
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Alexandrie—
La Bibliotheca Alexandrina et l’Institut National de l’Audiovisuel, ont organisé conjointement le mardi 19 Juin 2007 un séminaire intitulé « Les archives audiovisuelles à l'ère du numérique : une nouvelle donne ».
Lors du discours inaugural, Son Excellence l’Ambassadeur Aly Maher, Directeur de l’Institut d’Etudes pour la Paix, a affirmé que cette initiative vise à réunir les responsables et professionnels des archives audiovisuelles de la région. Ces derniers sont invités à échanger des idées sur les moyens de sauvegarde du patrimoine et les nouveaux systèmes numériques pour archiver les matières audiovisuelles. SE Aly Maher a ajouté que le projet a fait face, avant de voir le jour, à plusieurs obstacles y compris des problèmes financières, techniques et juridiques concernant le droit de la propriété intellectuelle.
Ensuite, Emmanuel Hoog, Président directeur général de l’INA, a pris la parole. M. Hoog a fait appel à la promotion des initiatives régionales dans le domaine du numérique audiovisuel, à la sauvegarde et la numérisation des fonds audiovisuels, y compris les journaux télévisés, les émissions culturelles ou d’information qui représentent une grande partie de la mémoire humaine.
Bernard Salomé, représentant spécial du directeur de la Bibliotheca Alexandrina, a présenté les accomplissements de la BA dans la numérisation des fonds audiovisuels. Il a mis l'accent sur le rôle des bibliothèques traditionnelles en matière de sauvegarde du patrimoine humain à travers les âges. Aujourd'hui, l'idée des bibliothèques numériques s'est rapidement répandue en Occident, grâce au progrès au niveau des techniques de sauvegarde, de numérisation, d'accès et de recherche de l'information.
« La BA est née numérique », a affirmé Salomé. Elle ne peut pas être considérée comme une simple bibliothèque traditionnelle, elle compte aujourd'hui parmi les plus grandes institutions scientifiques et culturelles dans le monde. Salomé a salué la coopération entre la BA et l'INA, qui vise à réaliser le projet d'archivage des fonds audiovisuels des télévisions arabes.
Daniel Teruggi, de l'INA, quant à lui, a parlé des stratégies de migration vers le numérique et de la manière de bénéficier du processus de la transformation des fonds analogiques vers le numérique, en tant qu'investissement rentable.
Dominique Saintville, Ina et FIAT/IFTA, a animé la deuxième session de la journée, où M Jean Varra de l'INA, a évoqué l'importance de la sauvegarde des fonds audiovisuels en un format numérique. Ces matières disposent d'une valeur culturelle et commerciale qui gagne de plus en plus d'ampleur grâce au lancement des nouvelles chaînes télévisée. Varra a donné ensuite une présentation sur les mesures de préservation du patrimoine audiovisuel. Ce dernier est menacé de disparition, en cause de la fragilité des supports d’archives, de l’obsolescence des formats vidéo et des équipements de lecture, des mauvaises conditions de stockage, de l’insuffisante connaissance des fonds.
Il a également mentionné les différents genres de médias par l'intermédiaire desquelles les matières de télévision sont préservées. Ainsi, a-t-il énuméré les meilleures conditions et techniques de préservation des matières audiovisuelles brutes comme les films et les audiocassettes.
A la fin de la session, les participants ont soulevé plusieurs questions concernant l'archivage des fonds audiovisuels, et les problèmes qu'ils rencontrent en tant que spécialistes en préservation des anciens films rares et d'autres matières.