De Jeunes Chercheurs, Activistes et Spécialistes des Médias Réfléchissent sur la Révolution de 25 Janvier
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La BA a organisé le Dimanche 20 février 2011 un séminaire intitulé « Réflexions sur la Révolution » en présence d’un nombre d’activistes alexandrins, chercheurs et spécialistes des médias de différentes tendances idéologiques et culturelles.
Un large public a participé au débat modéré par le chercheur et activiste Ali El-Raggal. La première partie du séminaire a traité des résultats de la révolution sur le plan politique, social et culturel , et son impact sur l’attitude public au sens large.
Mohamed Samir a souligné que la Révolution a renforcé la valeur de la collaboration et de l'action commune entre les différentes tendances politiques et idéologiques. Il a insisté sur la nécessité de préserver cet esprit à travers les projets communs, et a ajouté que la Révolution n’est pas encore finie.
« L'ancien régime a atteint un niveau de corruption sans précédent qui méritait, non seulement une réforme, mais un changement radical immédiat. J'ai une grande foi en le pouvoir des gens et je soutiens ce qui est dénommé « la manifestation du secteur »,car j’y vois des gens réclamant leur droit légitime à un salaire minimum ou à la modification d'un conseil corrompu au sein d’une institution », a expliqué Mahinour El-Masry.
Dans le même contexte, Abd El-Rahman Mahmoud a souligné que la Révolution ne prendra pas fin sauf après la formation d'un nouveau gouvernement avec une nouvelle structure, non seulement d’un régime politique. Il a noté que la Révolution a découvert toute la société et jeté la lumière sur le rôle effectif des institutions. « La Révolution a grandement contribué au changement des partis politiques actuels, afin qu'ils puissent répondre aux besoins de la population plutôt que du régime », a-t-il ajouté.
Ismail Alexandrani est de sa part convaincu que l'ancien régime n'est pas complètement déraciné. Il a expliqué que la Révolution nous a montré comment nous étions prisonniers de certains concepts idéologiques, politiques et religieux conduisant à des cercles vicieux.
Dans la deuxième partie, des spécialistes des médias ont présenté leurs expériences durant la Révolution. Le Journaliste Abd El-Rahman Youssef a parlé du rôle des médias dans la sensibilisation du public, se référant à la Révolution de 25 Janvier en tant qu’un mouvement de conscience.
Journaliste Ahmed Tarek a expliqué que la réussite de la Révolution ne réside pas dans la résignation de Moubarak, mais dans l'enracinement du concept de la révolte contre la corruption, l'injustice et la soumission.
Le photojournaliste Ahmed Nagy Draz a parlé de l'importance de la photographie, surtout dans le cas de Khaled Said. «Les photos documentent les vies et l'Histoire, ils étaient en effet l'un des principaux acteurs de la Révolution. Les journaux étaient pleins de photographies plus expressives que les mots », a ajouté Draz.
Ce séminaire fait partie d'une série d'événements que la BA tiendra dans la période à venir pour réfléchir sur la Révolution et les questions relatives qui n’ont pas encore été mis en avant, telles que les transformations, les expériences et les témoignages.