Séance d’ouverture de la première Réunion mondiale des Association d’universités

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Alexandrie, 14 novembre 2005—La séance d’ouverture de la première réunion mondiale des Associations d’universités de l’AIU (Association Internationale des Universités) a eu lieu à la Bibliotheca Alexandrina en présence des diverses personnalités du monde universitaire et institutionnel qui y étaient conviées. Le professeur Goolam Mohamedbhai, président de l’AIU, a souhaité montrer l’importance du rôle des associations dans le développement international de l’enseignement supérieur. M. Mohamedbhai a insisté sur deux faits : le premier concerne la fiabiblité des statistiques et en particulier celles qui proviennent des pays en voie de développement ; les chiffres relatifs par exemple à la proportion d’universités publiques et privées sont parfois sujets à caution, non tant dans leur démembrement que dans les chiffres concernant la répartition des étudiants dans le public et le privé. Le président de l’AIU a ensuite évoqué les activités de l’Association et notamment tout ce qu’elle effectue en termes d’études et de statistiques pour rendre intelligible une vision globale de l’état actuel de l’enseignement supérieur dans el monde.

Dr. Abdallah Barakat, secrétaire général du Conseil suprême des universités, a ensuite pris la parole pour évoquer la situation égyptienne. Selon lui, un net développement est perceptible en Egypte sur les vingt dernières années, tant quantitativement que qualitativement. Bien entendu, des efforts sont encore à fournir pour améliorer notamment la répartition territoriale des universités et permettre une décentralisation nécessaire.

Mme. Svava Bjarnasson, directrice de la recherche et de la stratégie à l’Association des Universités du Commonwealth et directrice de l’Observatoire de l’enseignement supérieur sans frontières, a son tour pris la parole. Cette dernière a quant elle voulu présenter les différentes méthodes d’investigation et de recherche dont on dispose pour analyser les grandes tendances observables à l’échelle mondiale. Elle a notamment insisté sur l’importance capitale du contexte et de l’analyse démographiques pour imaginer une politique répondant aux défis de l’avenir. La pertinence de certaines statistiques est en outre essentielle à la détermination des besoins et des priorités.

Enfin, Dr. Ismail Serageldin, directeur de la Bibliotheca Alexandrina, a fait son intervention. Le propos de ce dernier était en quelque manière d’illustrer l’idée selon laquelle il faut un enseignement supérieur de qualité pour tous. Cette idée partagée par un certain nombre de responsables à travers le monde fait de plus en plus son chemin. Dr. Ismail Serageldin a appliquant ce principe au contexte égyptien obervé que le grand nombre de compétences égyptiennes se trouvaient en dehors de l’Egypte. Ceci s’explique pour une bonne part par les écarts pharamineux qui existent entre les salaires consentis en Egypte et ceux donnés à l’étranger. Un ingénieur égyptien gagne tout au plus 200 dollars américains, aux Etats-Unis il peut gagner jusqu’à 9000 dollars. En outre, les moyens manquent et les rares laboratoires demeurent insuffisamment dotés. Toutes ces raisons provoquent la fuite inévitable des cerveaux, ce qui est particulièrement préjudiciable pour un pays comme l’Egypte dont les besoins en termes de développement sont très importants. Comment inverser la tendance et au lieu de perdre des cerveaux en gagner ou en regagner après en avoir tellement perdus ? C’est là une question politique et éthique, elle concerne à la fois les dirigeants et les savants si tant est que les uns comme les autres aient une même conscience et une même vision de l’intérêt national. Enfin, Dr. Ismail Serageldin a parlé des cerveaux que l’on pouvait former de manière à ce que ceux-ci une fois maîtrisant leurs compétences demeurent dans leur pays et forment à leur tour d’autres jeunes.

Des sénaces plénières et des groupes de travail parallèles présenteront les tendances observées au niveau mondial, les réponses des politiques internationales et les opportunités et défis futurs. Les participants seront invités à travailler en vue d’un plan d’action collectif.


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