Le Musée des Antiquités de la Bibliotheca Alexandrina (BA) organise une conférence intitulée « Fouilles archéologiques illicites : entre loi et réalité », à la Section de « L’Au-delà » du Musée au niveau B1. La conférence sera animée par Dr Ahmed Abdel-Zaher, conférencier à la Faculté d’Archéologie de l’Université d’Alexandrie, à la Bibliothèque du Congrès et à l’Académie de Police. Elle portera sur les fouilles archéologiques illicites, non autorisées par les agents et organes gouvernementaux, et constituant une infraction à la loi. C’est principalement sur celles-ci, dites clandestines, que repose le trafic illicite de biens culturels, vu qu’elles l’alimentent constamment en pièces archéologiques.
L’écart entre la loi et la réalité résulte du fait que certaines personnes voient dans ces fouilles sauvages un moyen de s’enrichir et jugent que celles-ci, réalisées sous leurs propres résidences ou dans leurs propres terrains, ne portent aucune atteinte à la propriété d’autrui. Par conséquent, elles estiment que tout objet exhumé est propriété privée. En outre, certains avis religieux et fatwas autorisent ce type de fouilles, effectuées généralement par des personnes ayant des tendances criminelles.
Sur le plan juridique, il existe des lois qui criminalisent ces fouilles et sanctionnent leurs auteurs, telle la Loi no 117 de 1938, modifiée par les Lois no 3 et no 61 de 2010, relative à la protection des antiquités.
Comme en témoignent les statistiques, ce phénomène va croissant. Cela est dû à plusieurs facteurs, dont l’insuffisance des mesures de sauvegarde du patrimoine et de lutte contre les fouilles illicites. Aujourd’hui pour faire face à ce phénomène, il est impératif de remédier au manque d’une stratégie cohérente en la matière ; et ce en mettant en place de nouvelles procédures et mesures de contrôle.