Le Musée des Antiquités de la Bibliotheca Alexandrina (BA) organise une conférence intitulée « Les relations égypto-africaines en Egypte ancienne » ; et ce le lundi 13 mai 2019, à 12h00, à la Salle de Réunion C du Centre de Conférences. La conférence sera animée par Dr Abdel-Hamid Saad Azab, professeur d’archéologie et de civilisation de l’Egypte ancienne au Département d’Archéologie de la Faculté des Lettres, Université de Tanta, et ancien doyen de l’Institut supérieur de Tourisme et d’Hôtellerie à Hurghada.
La conférence abordera l’intensitédes relations égypto-africaines en Egypte ancienne remontant à l’époque préhistorique, ainsi que l’influence de la civilisation égyptienne sur le Royaume de Koush. Une démarche de rapprochement et des emprunts aux divers domaines de la civilisation égyptienne, pionnière de la région, ont été observés. Les anciens Egyptiens fouillaient l’Afrique à la recherche, entre autres, d’ivoire, de bois, d’encens, et d’animaux. Ils exploitaientégalement les mines d’or africaines et apportaient des produits de Koush, tout en sécurisant les frontières égyptiennes du côté sud. La tombe de Mékhou et de son fils Sabni, qui date de l’époque de Pépi II vers la fin de l’Ancien Empire, est située à QubbetEl-Hawa sur la rive du Nil à l’ouest d’Assouan. Il a été rapporté queSabni allait chercher le cadavre de son père Mékhou, décédé lors d’une expédition en Afriqueaprès avoir été attaqué et massacré par le peuplede la région ; ce qui poussait son fils à retourner pour récupérer le cadavre en vue de l’enterrer selon les rites de l’Egypte ancienne.
Les relations égypto-africaines s’étendaient au domaine politique, et avaient des influences sur les coutumes et les traditions. Le volume des échanges commerciaux entre l’Egypte et l’Afriquese manifeste à travers les différents produits égyptiens trouvés sur les parois des tombeaux des nobles, ainsi que dans les tombes des nobles à Assouan et Louxor. La reine Hatchepsout a également entrepris une expédition au pays de Pount afin d’apporter de l’or, de l’encens, des boutures d’arbres, des animaux et d’autres. C’est ainsi que les relations entre l’Egypte et l’Afrique ont continué, sans doute, à se diversifier grâce à des influences artistiques dans les domaines de la gravure et de la sculpture.