Les œuvres de trois grands artistes de l’Egypte moderne
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Alexandrie, 9 mars 2005—Le Centre des arts de la Bibliothèque monte à partir du 10 mars et durant dix jours une exposition intitulée « Rencontre de grands ». Cette manifestation a pour objet d’exposer à l’appréciation du public l’œuvre de trois grands égyptiens modernes que sont Sayed Darwich, le compositeur et interprète, le compositeur Youssef Greiss et le cinéaste et artiste peintre Shadi Abdel Salam.
Sayed Darwich né en 1892 à Alexandrie, a complètement transformé la manière de chanter en Egypte et ce au moyen de l’opérette. En effet Sayed Darwich a composé 26 opérettes. De même l’auteur de l’hymne national égyptien a composé dans le genre du chant traditionnel et de la chanson populaire, il s’est éteint en 1923. Youssef Greiss est né en 1899 au Caire dans une famille de la haute bourgeoisie citadine. Il apprit le violon oriental dès son plus jeune âge, puis il étudia le violon occidental classique et au même moment il étudia la composition. En 1937, il présenta le poème symphonique « Misr » (l’Egypte) qui fut donné pour la première fois à Alexandrie sous la conduite du chef Joseph Hottel, c’était la première œuvre symphonique écrite par un Egyptien sur l’Egypte. En 1942, Youssef Greiss participa à l’établissement de la société égyptienne pour les talents musicaux. Il s’est éteint en 1961. Né à Alexandrie en 1930, Shadi Abdel Salam fait des études au Victoria College d’où il sort en 1948, il poursuit des études d’art théâtral en Grande-Bretagne de 1949 à 1950. Il revient au Caire où il achève ses études d’architecture à la Faculté des Beaux-Arts. De 1957 jusqu’au milieu des années 60, il participe à plusieurs projets cinématographiques. En 1968-1969, il travaille sur La Momie et en 1985 au bout de 11 ans de travail il achève son grand œuvre Akhenaton, il s’éteint en 1986.
M. Sherif Mohie Eddine, directeur du Centre des arts, a déclaré que cette exposition était un moyen efficace pour aider le public à se ressouvenir de ces grandes figures disparues de la création artistique égyptienne et du rôle fondateur que chacun a joué dans son langage propre. M. Mohie Eddine a ajouté que l’exposition bénéficiera du moyens propre de la Bibliothèque concernant ces artistes comme le luth de Sayed Darwich, un ensemble de photos rares du même artiste, ainsi que des carnets où sont notés des partitions, etc.