Deuxième symposium sur la société du savoir à la Bibliotheca Alexandrina
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Alexandrie, 2 février 2006—Le second symposium sur la société du savoir qui a eu lieu du 1 au 2 février sous le haut patronage du premier ministre de l’Egypte Dr. Ahmed Nazif a été inauguré hier par Dr. Ismail Serageldin, directeur de la Bibliotheca Alexandrina. Dr. Hani Helal, ministre égyptien de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. David Arnold, directeur de l’Université américaine du Caire et Dr. Hoda Al Mikati, directrice du Centre des sciences du Planétarium ont assisté à l’inauguration.
L’intérêt de ce symposium réside dans le fait que désormais l’arme tant économique que politique est d’ordre scientifique. C’est pourquoi, les pays de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord notamment se doivent d’imaginer et d’appliquer une stratégie collective. De cette manière, société de l’information et société du savoir se compénètrent dans la mesure où l’une et l’autre se fondent sur l’échange et la communication.
Durant l’inauguration du Symposium, plusieurs personnalités dont Dr. Serageldin ont évoqué le passé glorieux des sciences arabo-islamiques pour signifier l’existence d’une très forte tradition scientifique qui a besoin d’être connue et reconnue. En outre, les sciences et les technologies peuvent contribuer à résoudre des problèmes techniques et environnementaux qui se posent à la région. Mais la principale question que l’on a voulu aborder est celle de la formation scientifique et du savoir dispensé aux jeunes. Or, c’est là une question épineuse et en premier lieu à cause de problèmes démographiques. En effet, la région arabe souffre d’une surpopulation dans les grandes villes où sont concentrées toutes les universités et les centres de formation, d’où également une surpopulation dans les universités dont l’efficacité est réduite à peau de chagrin. Dans son intervention, Dr. Ismail Serageldin après avoir évoqué l’histoire des sciences en Egypte, a montré quel pouvait être le rôle de la Bibliothèque dans cette stratégie collective arabe et régionale. En effet, la Bibliotheca Alexandrina peut constituer un lieu de stockage des informations les plus diverses et permettre ainsi aux chercheurs de bénéficier d’un matériel éclectique et adapté à leur recherche. C’est le défi de la numérisation qui devient le moyen quasi universel d’assurer la possibilité d’enregistrer une quantité illimitée de données et de rendre leur accès facile. Dr. Serageldin a déclaré que la Bibliotheca Alexandrina avait d’ores et déjà numérisé l’ouvrage gigantesque des savants de l’Expédition Description de l’Egypte et tous les articles de la revue égyptienne Al Hilal.