Le Président Chissano accepte le Premier Prix Mo Ibrahim de la Meilleure Réalisation dans la Gouvernance Africaine, au cours d’une Cérémonie à la BA

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Alexandrie— La BA a accueillie le lundi 26 novembre 2007, la Cérémonie Internationale tenue en l’honneur de Joaquim Chissano, ancien Président du Mozambique, s’est ce soir vu remettre le premier prix Ibrahim de la meilleure réalisation dans la gouvernance africaine. La cérémonie, présentée par la chanteuse béninienne Angélique Kidjo, a regroupé plus de 400 leaders politiques, des académiques, des hommes de média, des représentants de la société civile ainsi que des personnalités politiques comme Kofi Anan, ex-secrétaire général des Nations Unies et chef du jury décernant le prix de la fondation, et Mohamed Fathi Ibrahim, le renommé homme d’affaire soudanais et instaurateur du prix ; Alcinda Antonio ; Ministre des Affères Etrangères du Mozambique ; Patrick G. Pillay, Ministre des Affères Etrangères de la République de Seychelles ; et Mary Robinson, ancien Président de l’Ireland.

Au début de la cérémonie, un documentaire sur l’ancienne Bibliothèque d’Alexandrie a été projeté présentant le rôle de la nouvelle Bibliotheca et ses centres de recherche et musées. Ensuite, Dr Ismail Serageldin, directeur de la BA a donné un discours, souhaitant la bienvenue aux éminents invités de la BA, y compris Joaquim Chissano le premier lauréat du Prix Mo Ibrahim et saluant les efforts du Mo Ibrahim pour promouvoir la bonne gouvernance dans l’Afrique subsaharienne.

Mo Ibrahim a pris ensuite la parole en remerciant Dr Ismail Serageldin, le personnel de la Fondation de Mo Ibrahim et ceux de la BA qu’il a considéré un endroit « splendide ». Il a passé en revue les objectifs de la fondation, et son Conseil d’administration et le Prix Mo Ibrahim. Il a déclaré que la Fondation Mo Ibrahim, est un nouveau classement innovant de la qualité de la gouvernance en Afrique subsaharienne, évaluant la qualité de la gouvernance dans 48 pays d’Afrique subsaharienne par rapport à un nouvel index complet d’indicateurs objectifs de gouvernance. La fondation vise à soutenir et à reconnaître l’excellence en ce qui concerne la gouvernance en Afrique, incitant pratiquement les leaders africains à laisser un legs positif après qu’ils quittent le pouvoir.

Dans un message enregistré diffusé au cours de la cérémonie, Nelson Mandela à féliciter le Président Joaquim Chissano, a remercié la Fondation Mo Ibrahim et a salué la BA qui a organisé la cérémonie.

Après le spectacle du sénégalais Youssou N’Dour, Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU et présidant du jury du prix a donné un discours saluant les efforts de Mo Ibrahim pour récompenser les bons exemples. Il a affirmé le besoin de l’Afrique de tout le soutien de la communauté internationale, le continent noir a sur ses charges d’assurer une durabilité concernant le progrès humain, économique, et politique.

Concernant le choix de l’ancien président du Mozambique, comme premier lauréat du Prix, M. Annan a déclaré que Chissano a conduit son peuple de la guerre à la paix, à la prospérité et à la démocratie. Ensuite, il a présenté un message enregistré de la part de Bill Clinton, ex-président des États-Unis. Ce dernier a souligné l’importance de la bonne gouvernance dans tous les pays notamment les pays africains, puisque les leaders africains font face à des grands défis afin d’établir la paix et la prospérité dans leurs nations.

Ensuite, Annan a remis le médaillon du prix au Président Chisano qui a exprimé sa profonde gratitude au comité de la fondation qui l’a choisi comme lauréat du Premier Prix de Mo Ibrahim récompensant l’excellence de la gouvernance dans l’Afrique subsaharienne.

Le Président Chissano a traité de la période de sa gouvernance comme président du Mozambique en 1986, alors que le pays faisait face à une guerre civile, dévastant le pays et ses habitants. Concernant ses accomplissements, il a évoqué le programme de réhabilitation économique qu'il a présenté en 1987 afin stimuler le progrès économique et transformer la société ; les débats de la réforme constitutionnelle qu'il a animé en 1989 qui ont aboutis à la signature de l'accord de paix en 1992 entre le gouvernement et Renamo (des miliciens rebelles) ; la réadaptation, la modernisation et l'expansion de l'infrastructure ; ainsi a-t-il accordé une priorité à la production agricole pour raviver l'économie. Or, concernant sa décision de quitter le pouvoir, il a précisé que malgré le droit que lui donne la constitution mozambiquienne, de gouverner pour un troisième mandat d’après les élections présidentielles de 2004, il a décidé de se retirer afin de permettre au pays de se préparer pour une alternance pacifique de gouvernance.

Il a ajouté qu’il continuera à soutenir le développement politique, social et économique de la nation, et a promis à la fondation de vouer le prix à promouvoir la bonne gouvernance du continent.

Cliquer ici pour consulter le discours de Joachim Chissano


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