Mme. Suzanne Moubarak appel à un comblement du fossé qui sépare pays riches et pays pauvres en matière de capacités numériques
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Alexandrie, 10 novembre 2005—La conférence organisée à la Bibliotheca Alexandrina comme un préalable au Sommet mondial sur la société de l’information qui se tiendra prochainement en Tunisie a été inaugurée par Mme. Suzanne Moubarak, présidente du Conseil d’administration de la BA. Mme. Sohair Wastawy, bibliothécaire en chef de la BA, a livré un message de bienvenue et souhaité que ces deux jours puissent contribuer à dégager d’importantes problématiques.
Mme. Moubarak a d’emblée tenu à féliciter les participants qui tous contribuent à l’œuvre de culture et d’information des bibliothèques :
« Le rôle des bibliothèques dans le cadre d’une société de l’information est de transformer, développer le cadre social qui est le leur et de s’y adapter. La technologie a non seulement permis une révolution dans les services qu’offrent une bibliothèque mais encore elle a transformé nôtre vision même de la bibliothèque. »
Elle a par ailleurs indiqué comment « la quantité d’informations grossissait rapidement, l’intérêt principal étant non plus seulement d’en disposer mais encore de permettre une égalité d’accès et de cette façon une intégration sociale. »
« Les nouveaux obstacles, a-t-elle continué, proviennent du fait que les nouvelles technologies ont au départ un coût très élevé et sont donc pour certains inaccessibles. Cette dernière difficulté peut créer ou aggraver le fossé technologique et numérique qui sépare ordinairement les pays riches des pays pauvres. »
Mme. Moubarak continuant sa démonstration a insisté sur le fait que les bibliothèques étaient sur le point de devenir les principaux outils d’une numérisation de l’information culturelle et scientifique en général et ceci pour tous les publics, érudits, étudiants et simples curieux. L’outil numérique offre un moyen quasi inespéré de rattraper le retard considérable qui existe entre les pays en difficulté et les pays développés sur le plan de l’information et du savoir. Ceci doit encourager les nations en avance à intensifier leur coopération avec les nations émergeantes. Pour finir, Mme. Moubarak a posé pour le bibliothécaire trois grandes priorités : considérer le caractère multiforme du lecteur (et donc rejeter l’idée d’un lecteur idéal) ; la liberté intellectuelle et enfin employer les nouvelles technologies comme moyens de complément et d’extension du livre imprimé ou traditionnel.